Détail de l’événement
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La disparition des choses | Olivia Elkaim
Tarifs individuels:
Normal: 15€
Réduit: 10€
Tickets Article 27 acceptés
Tarifs de groupe:
Scolaires: 5€ par élève, gratuit pour les accompagnant·es
ASBL: gratuit
Pour inscrire un groupe, envoyez un mail à simeon.martinel@midisdelapoesie.be
La disparition des choses | Olivia Elkaim
Un midi poésie en présence d’Olivia Elkaim, qui viendra nous parler de son dernier ouvrage La disparition des choses, à paraître aux éditions Stock, collection La Bleue, début janvier 2026.
L’autrice y évoque notamment l’importance de Georges Perec dans son travail, l’occasion d’en discuter avec elle lors d’une rencontre littéraire inédite aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.
Novembre 1941, gare de Lyon, à Paris. Cécile laisse partir son fils de cinq ans dans un convoi de la Croix-Rouge. Pourquoi décide-t-elle de l’envoyer en zone libre si tôt, si vite? Qui peut lui apporter la garantie qu’elle retrouvera son enfant après la guerre? Le reverra-t-elle un jour?
Ce petit garçon s’appelle Georges Perec. Sa mère, juive polonaise, veuve d’un soldat mort au combat, renonce à le garder à ses côtés à Belleville, quartier pauvre et insalubre, yiddishland où survivent les immigrés d’Europe centrale. Elle le laisse partir pour le sauver. Mais en le privant de sa présence aimante, elle le condamne, sans le savoir, au vide et à l’absence de souvenirs. En 1943, Cyrla Szulewicz, dite « Cécile », est déportée à Auschwitz. Son fils ne la retrouvera jamais. La disparition de sa mère irriguera secrètement toute son œuvre à venir.
Dans ce roman intense, Olivia Elkaim fait revivre Georges Perec, l’auteur culte des Choses et de La vie Mode d’emploi, membre éminent de l’Ouvroir de littérature potentielle (l’Oulipo), mort précocement en 1982 et adulé dans le monde entier — il ne cesse de gagner de nouveaux lecteurs fascinés par l’amplitude de son œuvre. Elle redonne également vie à Cécile, sa mère, dont il reste pourtant peu de traces.
En l’absence d’archives, l’auteure cherche Cécile dans les livres de son fils, la ressuscite dans des scènes imaginaires et en questionnant les derniers amis vivants de Perec.
Ce roman n’est pas une biographie mais une quête poignante qui s’inspire de faits vrais. Olivia Elkaim choisit d’écrire non pas ce qui a été mais ce qui aurait pu être en se jouant du vide, de l’oubli et de l’absence. Cécile n’est plus la femme qui est « morte sans avoir compris » comme l’a cru et écrit Georges Perec mais celle qui saisit la tragédie à venir et se sacrifie pour que son enfant vive.
Nourrie par ses obsessions et ses propres fantômes – ses grands-parents, son père, son fils – Olivia Elkaim livre un texte sensible et vibrant d’émotion, comme elle l’avait fait dans Je suis Jeanne Hébuterne.
Infos pratiques
Lieu : Auditorium B du Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Rue de la Régence 3, 1000 Bruxelles
Durée : 50 minutes
Olivia Elkaim est l’auteure de plusieurs romans publiés aux éditions Stock, notamment Je suis Jeanne Hébuterne (2017), Le Tailleur de Relizane (2020) et Fille de Tunis (2023).
Photo © Philippe Matsas