Nos projets
- 76è saison
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Poésie postale(2023)
Le projet Poésie postale permet d’expérimenter l’écriture de poésie sur des cartes postales, en imaginant des liens entre des groupes de tous âges. Chaque atelier permet d’imaginer des correspondances, de se présenter aux autres, de repenser la notion de liens, co-découvrir les territoires que chacun·e peut arpenter ou fantasmer. Tout commence par une livraison. Un colis est envoyé, il contient de quoi écrire des cartes postales poétiques en se personnifiant comme un élément de la ville. Je suis une rue, un coin d’immeuble, un réverbère, le banc qui accueille les promenades, le pavé déchaussé…
Les cartes postales sont envoyées à d’autres interlocuteur·ice·s qui répondent. Une criée permet de les découvrir, et de tous·te·s se rencontrer. La revalorisation de l’échange postal, l'aspect intergénérationnel et la réappropriation du territoire permettent d’inventer une poésie où le destinataire et l’adresse sont déjà investis comme des possibilités poétiques à part entière. Le format limité de l’écriture permet de désacraliser la page d’écriture, tout en encourageant le geste de l’écriture manuscrite. -
La Fureur de lire - Historique(Depuis 2015)
La Fureur de lire est un programme d'activités autour de la lecture et du livre porté par la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour tous les âges et pour tous les publics. Dans ce contexte, les Midis de la poésie proposent depuis plusieurs années 14 ateliers d’écriture gratuits en se focalisant sur une œuvre par an. La Fureur de lire commence en octobre et se déroule dans plusieurs lieux de Wallonie et de Bruxelles. En 2022 nous avons sélectionné la plaquette Su lès spales do novia djoû d'Émile Gilliard, ateliers animés par Aliette Griz, chargé·e de médiation et Haleh Chinikar. Le projet “la plante qui pousse en toi” fut un véritable travail de collage et d’écho afin de laisser germer les racines, des plus évidentes — lieu de naissance, identité culturelle revendiquée — aux plus aléatoires —— s’imaginer en plante, se propulser mentalement dans un village. Se sentir végétal·e permet de mettre en place un mécanisme de protection qui bénéficie à tous·te·s. Les végétaux tuent très peu. En 2023 nous avons souhaité mettre en avant l'œuvre de Maud Joiret, Interludes marins. Les ateliers sont menés d’octobre à novembre par Siméon Martinel, chargé·e de médiation, et Jérémie Tholomé, artiste extérieur. À partir de différentes ressources poétiques, les élèves s’approprient le recueil poétique Interludes marins en y ajoutant leurs inspirations. Travail de collages et d’additions pour former des poèmes paysages autour du milieu - et du lieu commun - de la mer, d’huile ou tempétueuse, et de la plage de sable fin. Nous replongeons dans nos souvenirs de vacances, ou nous nous figurons la mer devant nos yeux... À moins que la traversée ne soit polluée par une tong orpheline, un tube d’écran total ou un vieux filet de pêche.
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Traces - Lancement du projet(2023)
poésie ensemble, au sein des Midis de la poésie, porte le projet « Traces », dont le calendrier est réparti sur 2023 et 2024. Nous abordons les questions d'inclusion, de vivre et faire ensemble, par le biais de rencontres entre personnes qui vivent ces questions à différents niveaux de la société. Le projet “Traces” porte sur la collecte de traces du passé, en lien avec la mémoire, et la création de traces pour le futur. Nous pensons que la collecte et la création d’archives individuelles et collectives est un moyen d’émancipation puissant. Avec la poésie comme moteur, ce cycle d’ateliers donne lieu à la création d’un fanzine et à des lectures des traces fabriquées et collectées. Ce fanzine sera un lègue pour un futur proche (demain) et lointain (dans 100 ans, 1000 ans, 1 million d’années). Nous partons du potentiel poétique, des réalités et des besoins de chacun·e, et nous franchissons ensemble les étapes d’un projet collaboratif permettant des ponts, des rencontres, l’écriture de nouveaux langages transversaux et interculturels, et la déconstruction de l’altérité. Comment garder des traces de notre histoire, qu’elle soit personnelle ou collective ? Que voulons-nous garder en mémoire ? En 2023, en travaillant avec le collectif His/Her/Their stories, qui collecte et crée des archives trans et non binaires, nous avons amassé des archives à travers divers disciplines (écriture, reprographie, collage, création graphique, mise en voix...) et avons créé ensemble des outils poétiques pour se raconter et se projeter dans le futur. Le collectif His/Her/Their stories oeuvre à constituer une mémoire collective là où les traces manquent. La collaboration avec le collectif His/Her/Their stories a permis d’amener chacun·e des participant·e·s à questionner son propre rapport à la mémoire, et à imaginer ce qu’il ou elle pourrait laisser derrière lui/elle. Les différent·e·s participant·e·s touché·e·s ont pu s’approprier ces “traces” à leur endroit, à partir de réalités souvent aussi variées que le sont leurs trajectoires. En collaboration avec le collectif His/Her/Their stories nous avons animé des ateliers avec des publics très différents : Un groupe de personnes âgées fréquentant le centre d’accueil de jour Atoll Sud à Forest. Un groupe d’enfants de la Maison de jeunes Le Bazar à Saint-Gilles. Des participant·e·s volontaires se reconnaissant dans l’identité de personnes au genre non-conforme dans le cadre d’ateliers hebdomadaires à la Maison poème. Un groupe de volontaires du centre d’accueil de jour Nativitas situé sur la commune de Bruxelles Les membres de l’atelier de poésie du club Antonin Artaud, situé sur la commune de Bruxelles également, et qui propose des alternatives à l’hospitalisation psychiatrique. Ces ateliers ont donné lieu à des échanges riches et sur des modèles d’ateliers variés en fonction des groupes. Ils ont donné lieu pour certains groupes (ceux ayant suivi le plus d’ateliers) à la production de fanzines, petites revues auto-éditées marquant une étape dans le projet à la fin de l’année 2023. Le projet est à suivre durant toute l'année 2024, à travers des ateliers avec différents groupes, mais aussi des temps forts conviviaux, et une restitution artistique à la fin du projet. Affaire à suivre !
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Aéropage(depuis 2023)
Aéropage est né pour introduire à la notion de slogans et réfléchir à ce qu’est une manifestation, ce qui nous engage individuellement et collectivement, ainsi qu'aborder la notion de révolution. Les Midis de la poésie et le centre culturel Jacques Franck se sont associés, et ont invité Radio Moskou à rejoindre les ateliers d’écriture. Nous allons à la rencontre de différents publics et explorons la création de slogans poétiques avec l’idée et l’envie de les faire réfléchir autrement à la question de la liberté d’expression et les encourager à une réflexion collective. Ensemble nous imaginons des manifestations dans les mondes imaginaires et parallèles. Nous avons commencé le cycle d'ateliers, qui s’échelonne sur plusieurs années, avec une introduction et l’explication sur l’origine du mot Aéropage. L'orthographe correcte est aréopage. L'expression désignait à l'origine le tribunal athénien placé dans le lieu du même nom. Il désigne par extension une assemblée de personnes assez haut placées, telles que des juges, des magistrats, des hommes d'Etat... Nous avons expliqué pourquoi le choix de ce mot : Un mot pour dire une intention d’aérer les pages. Nous aimons bien les mots qui font écho. Les détournements de sens.
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(s’)habiter(2023)
En 2023 nous avons proposé un cycle d’ateliers d’écriture et de création à la Maison poème animé par Aliette Griz (pour Midis poésie) et Haleh Chinikar (pour la Maison poème) donnant lieu à une exposition au mois de juin. Ces rencontres ont permis de lancer des discussions sur la question qu’est-ce que (s’)habiter ? Nous avons pensé les liens entre nos habitats et nos identités, nos rêves de maisons partagées, et comment ne pas se sentir emmuré·e·s. Nous sommes parti·e·s de ressources poétiques pour explorer la notion d’habitat en nouant l’espace mental et physique, l’espace intérieur et extérieur, la question d’habitation physique et collective. L’atelier a permis de composer et rassembler des textes, broder des mots, qui ont constitué une réponse fragmentaire et collective à la question de ce que nous pouvons collectionner pour habiter ensemble la Maison poème. Quelles valeurs et quelles inspirations sont les nôtres ?
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75è saison
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La charte des belles sorcières(2022)
Midis poésie ont construit un projet de poésie qui favorise la cohésion sociale, avec la Maison des femmes de Molenbeek.
Les 10 groupes de femmes en alphabétisation ont suivi deux ateliers par groupes, co-animés par Aliette Griz et Ayat Botte, calligraphe.
Une trace, la « Charte des belles sorcières », recueil poétique et calligraphique, montre comment on peut tenter un apprentissage du français plus ludique et tourné vers la création collective. Les sous-thématiques du livre sont : la beauté collective, en lien avec la puissance des femmes et le lien qu’elle permet. L’occasion de faire parler les femmes de leurs recettes de vie, de ce qui leur donne de l'espoir. Un temps aussi pour présenter des ressources audio ou vidéo pour s’en inspirer, sur l'idée de beauté et de force, confiance en soi, transmission de ce qui nous unit, rêve d'une utopie... D’utiliser la poésie pour lier et délier les langues. La ministre de la cohésion sociale Nawal Ben Hamou nous a fait l’honneur de venir visiter un atelier.