Une conversation entre les artistes-artisan.es Sabrina Calvo et Nanténé Traoré, qui vise à dépasser les concepts et tenter de donner des outils depuis nos individualisations pour faire collectif. Quels seraient les moyens à notre portée pour rester en vie et faire face à la machine, à la violence et à l'hypocrisie? Peut-on par l'art, l'attention, le partage, inventer des refuges où la vie est généreuse? Une poétique des possibles

Infos pratiques Lieu : ULB Solbosch, Salle Allende, Bâtiment F1, 1er étage, Av. Paul Héger 22/Bâtiment F1, 1er étage, 1050 Ixelles Avant l'événement, à 9h30 à la Salle Allende, les Midis poésie proposent l'atelier d'écriture "Utopies de papier", en lien avec l'événement. Pour réserver, rendez-vous dans l'article correspondant.

La vie que je mène et que je déteste est un atelier d'écriture performée.
Un protocole né d’une rencontre entre Lou Villapadierna et Eugénie Zély.
Nous nous écrivons nous nous parlons à partir de ce que nous écrivons et travaillons chacune de notre côté
et à l’intérieur de ça nous invitons les autres
et nous devenons des autres dans nos propres systèmes. Un «atelier d'écriture» car le protocole tend à faire écrire, «performance» parce que l'écriture est rendue immédiatement public et mise en scène par Eugenie Zély et Lou Villapadierna qui se retrouvent en position d'autrices et de maitresses de cérémonie, peut-être que c'est pareil, que chacunexs participe en devenant un.e personnage, un témoin, un juge, une partie. Ce que nous allons faire ? Après Italo Calvino (dans les villes invisibles) «chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l'enfer, n'est pas l'enfer, et le faire durer, et lui faire de la place». À partir d'un protocole que seule Eugénie Zély connait, une communauté se met en place à partir de l'expérience d'écrire et dire dans un même temps, un même geste. L'écriture devient une parole où la parole est ce qui fait l'écriture, et ce qui est entendu est ce qui pousse à continuer à parler-écrire et ce qu'il en reste, c'est l'enfer tenu à distance, c'est la communauté formée autour d'un je polyphonique.

Message personnel  est une proposition intimiste, prenant la forme d’une série de lectures individualisées. Cette proposition, qui clôt la collaboration entre les Midis de la poésie et Nanténé Traoré, questionne l’adresse public, et parle cette fois ci de la collaboration tacite crée entre l’auteurice et cellui qui l’écoute. « message personnel » prend le contre pied des codes performatifs souvent imposés par les lectures publiques, et oblige à la fois l’adaptation de l’adresse de l’auteurice, et l’attention consciente des participantx. Sur un créneau d’une heure chacunx, les cinq auteurices proposeront des lectures de 5 à 10 min, pour une personne à la fois. Les inscriptions se feront pour chaque créneau, sans pour autant choisir l’auteurice que l’on vient voir. Le corpus des lectures sera multiple, proposant aussi bien des textes originaux que des textes empruntés. De plus, chaque auteurice sera libre de proposer son protocole de lecture - laisser le choix des textes aux participantx, découper un très long texte en plusieurs sessions individuelles, etc.